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11 août 2013 7 11 /08 /août /2013 18:44

À presque 6 mois des élections municipales de mars 2014, il est surprenant de constater que l'équipe municipale et ses 2 leaders aujourd'hui séparés (Michel Cottard, maire et Raymond Huré, 1er adjoint) persistent toujours dans leurs propos.

Depuis 2008, chaque écrit a en effet été l'occasion, non pas de présenter une politique ou des actions de développement pour la commune, mais de critiquer et de nier sans cesse l'action des prédécesseurs.

Aujourd'hui et 5 ans après, l'ancien adjoint aux finances (aux délégations supprimées) justifie un bilan en se servant exactement des mêmes leviers qu'utilisait il y a peu son ex-ami Michel Cottard (privé lui aussi de la grande partie de ses pouvoirs...).



Reprenons pour cela le dernier "Saint-Méen en Grand", périodique municipal officiel. Le premier adjoint y publie une mise en avant en vue du prochain scrutin électoral.



Une nouvelle fois, des mises au point s'imposent sur les extraits suivants (interview page 4 notamment) : télécharger ici le numéro

1- "Notre premier travail a été d'éliminer les emprunts dits "toxiques" et de les rembourser, ce qui nous a permis d'assainir la situation financière de la commune en réduisant considérablement les remboursements..." 



Monsieur le 1er adjoint parle "d'emprunts toxiques".


Sans autre précision, ce terme, évidemment bien choisi, renvoie clairement dans l'esprit du plublic aux médiatiques emprunts "Dexia" : nocifs, non remboursables, aux clauses cumulatives indexées sur les valeurs monétaires (comme le Franc Suisse ou le Yen). Voilà donc ici des propos qui tendent à tromper les Mévennaises et les Mévennais. Car il n'y a pas eu ce type d'emprunts à Saint-Méen !


Rappel important expliquant cette curieuse stratégie municipale :

à Saint-Méen, la prise de conscience de ces emprunts par la municipalité date de 2009, l'époque du scandale de la banque Dexia. Les préfectures recensent alors l'ensemble des produits dits "à risques" dans les collectivités françaises. Avec les produits réellement toxiques, sont associés tous les emprunts à structures complexes, comme ceux à taux variables (des produits proches de ceux utilisés par les particuliers et les entreprises, aux taux aujourd'hui historiquement bas).


Pour l'équipe municipale, il s'agit d'une aubaine. Car la commune apparaît (pour les raisons précédemment citées et comme plusieurs dizaines autour de St-Méen) dans la liste. Elle se situe dans la classe la plus faiblement à risque, rien à voir avec des produits toxiques, mais qu'importe ! L'opportunité est trop belle.

Ces emprunts sont remboursés par la commune (pour preuve, déjà, de leur absence de dangeurosité !) Un choix légitime de gestion de la dette, certes, mais qui aurait dû être accompagné de précisions dans la communication aux administrés. Car dans ce cas, l'honnêteté intellectuelle aurait aussi voulu que l'on précise, que la présence de ce type d'emprunt a permis dans le passé d'obtenir des coûts plus bas pour les investissements réalisés. Il aurait également été bon d'ajouter, quelle rentabilité aurait eu aujourd'hui, en 2013, ces emprunts, s'ils avaient été conservés.



2- "Nous avons diminué les dépenses superflues et, avec l'appui des services, avons monté des dossiers pour obtenir un maximum de subventions..." 



Comme toujours, les mots sont ici bien choisis : quelles sont les dépenses superflues diminuées ? Depuis 2008, M. le Maire et son adjoint se sont enfermés dans une spirale, affirmant que la ville ne pouvait pas investir par manque d'argent. Un supposé manque d'argent, depuis longtemps factuellement mis à mal par tous les chiffres, mais indispensable pour tout justifier.



Il est bon de rappeler, que si Saint-Méen est aujourd'hui en mesure d'investir, pour la première fois quelques mois seulement avant la prochaine échéance électorale, ce n'est pas parce qu'elle aurait "assaini" une situation, mais parce qu'elle n'a procédé à aucun investissement structurel depuis 5 ans. L'argent a servi essentiellement depuis 2008 a augmenter les dépenses de fonctionnement de la ville (c'est un choix) et les emprunts en cours ont continué à être remboursés. Dire là, que la baisse de l'endettement (naturelle) relève d'une gestion exemplaire, s'associe à un certain écart de valeurs !



Quant aux dossiers obtenus avec le maximum de subventions, que penser ? La phrase n'a bien entendu, pour seul intérêt, que de laisser croire que ce n'était pas le cas auparavant. Quel mépris pour les anciens élus et surtout pour les techniciens de la ville. Ce sont ces derniers qui ajustent les demandes de subventions aux projets. S'agissant, pour le Cosec, d'un objet à destination scolaire (écoles, collèges et lycée), la liste des contributeurs financiers a obligatoirement été étendue. Rien de plus normal et le contraire aurait été inquiétant pour tout comptable de la ville !

 



3. "Enfin, nous avons su régulariser la vente d'un terrain : la délibération du Conseil municipal pour cette vente datait du 30 mars 2005 et n'avait jamais été réalisée..." 



Le terrain en question, réserve foncière de la commune, était prévu pour alimenter la seconde tranche du lotissement privé "La Mare St Héloi". En mars 2005, afin de pouvoir envisager le dépôt d'un permis de lotir en continuité du premier aménagement et prévoir un financement, le promoteur a demandé au conseil municipal de valider par une délibération son intention de vendre. Il s'agit là d'une procédure préparatoire habituelle, qui n'était pas suivie immédiatement d'une vente, dans l'attente de la manifestation de l'acheteur.



En 2008, rappelons que l'équipe municipale en place a écrit "noir sur blanc" son hostilité aux projets immobiliers privés, lui permettant ainsi, comme toujours, au passage, d'égratigner la gestion du passé. Doit-on le retard du projet à cette position tranchée ? Toujours est-il que 3 ans après, délai normal cette fois pour s'inquiéter, personne à la commune n'a, semble t-il, contacté le promoteur en question ! Aucun nouveau projet de lotissement public ou privé n'a d'ailleurs vu le jour dans la commune depuis. 

Il y a quelques mois seulement, l'entrepreneur s'est manifesté pour procéder à l'achat, chose que la commune a accepté...



4. "Et finis les contraventions dont les recettes, rappelons le, vont à l'Etat et non à la commune..."



Pour finir et sourire, nous nous arrêterons sur cette affirmation (page 15). Il est évident que nous ne pouvons accorder à cette dernière et n-ième erreur autant de poids qu'aux nombreuses précédentes depuis septembre 2008. Ce dernier fait nous permet cependant de ré-affirmer, qu'il ne s'agit pas d'écrire des discours, publier des interviews et autres éditoriaux sur des canaux officiels pour rendre vrai ce qui ne l'est pas !



Pour preuve, et en vertu de l'article L. 2334-24 du Code général des collectivités territoriales : "l'Etat rétrocède aux communes et groupements le produit des amendes de police dressées sur leur territoire".


Le comble veut qu'au même moment, nos élus délibéraient, en conseil, sur une position totalement contradictoire.


Voir ci-dessous la copie du compte-rendu du conseil municipal du 25 juin 2013.

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Published by Demain, quel Saint-Méen ? Information, réflexion - dans Information

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